Saika repense souvent à sa première fois. Elle avait seize ans, l’âge où les demoiselles quittaient leur cocon pour la première fois. Saika n’était pas destinée à terminer sa vie auprès d’un des dieux pour le servir. Ça, c’était celles qu’on appelait les Geishas, celles à qui on apprenait les arts féminins. Elles vivaient dans le temple dédié à leur éducation. Non, Saika avait été élevée pour le plaisir. Du côté de Tokyo où naissaient les femmes, il y avait celles qui serviraient les Hommes, ces demi-dieux qui en servaient de plus grands encore. Il fut un temps, avait appris Saika, où les femmes vivaient au milieu de ces dieux impitoyables qu’étaient les hommes. Elles les déconcentraient, les détournaient de leur but, les détournaient de leur fonction. Quotidiennement, elles subissaient le courroux de ces hommes, qui n’étaient pas dupes sur les raisons de leurs pérégrinations en dehors du droit chemin. Alors mâles et femelles avaient été séparés dès la naissance, pour protéger ces dernières : les autres pouvaient enfin passer des journées entières dans ces « boites », comme on disait de ce côté du mur, à accomplir la volonté des dieux ultimes et du dieu suprême.
Pour la première fois d’une Nikakibana (littéralement “Fleur au parfum de chair”) de l’autre côté du mur qui séparait Tokyo en deux, elle était confiée à deux hommes-dieux expérimentés qui devaient décider de sa fonction future: Shokuyō (littéralement “les comestibles”, celles que l’on réservait aux hommes que l’on voulait flatter ou féliciter), Inbai ( “les salopes”, les femmes de plaisir, les plus courantes, qui servaient aux hommes à déverser leur libido), voire même Dorei (“esclaves” pour qui l’on n’avait aucun respect, qui subissaient aussi bien coups de poings que coups de bite, suivant ce que l’on avait besoin d’extérioriser; celles-ci servaient de la même manière des deux côtés du mur). Shokuyō était le statut le plus enviable que Saika pouvait atteindre. Elles pouvaient alors espérer devenir des Mekake (« amantes »), attitrées à un ou deux hommes et apprendre aux jeunes filles l’art du sexe, au lieu de terminer leur vie dans les usines ou dans les champs (une fois leur corps déjà trop usé par les dieux) comme les Inbai, ou les Dorei (lorsqu’elles tenaient jusqu’à être assez vieilles pour travailler à l’usine).
À seize ans, Saika était déjà rompue aux plaisirs et à l’art de la soumission. De façon pratique avec les différents “dispositifs d’apprentissage” et avec ses Aieki no Shimai (“sœurs de cyprine”). Mais elle n’avait jamais vu en vrai l’un de ses hommes que l’on nommait “dieux”.
C’était donc une journée très stressante. Parfois, le stress bloquait une Shimai et ils en faisaient une Dorei, vu qu’il fallait la forcer pour prendre son plaisir. C’était la hantise de toutes les sœurs. Saika était arrivée juste avant le lever du jour. Elle avait été accompagnée par une Mekake jusqu’aux portes du mur gris. Là, elles étaient passées de l’autre côté sans cérémonie, puis avaient pris une voiture classieuse aux vitres teintées (même de l’intérieur, ce qui l’empêchait de voir quoi que ce soit au dehors) qui les avaient amenées jusqu’à ce qui semblait être un bâtiment comme un autre depuis l’extérieur, bien qu’il fût beaucoup plus imposant. Au centre de celui-ci, pourtant, c’était comme un petit village de campagne. Elle fut amenée dans l’une des toutes petites maisons en bois et agenouillée dans une pièce carrée où il n’y avait qu’une paillasse au sol. Elles n’avaient croisé personne et dut attendre longtemps dans cette position.
Elle ne portait qu’un léger kimono et dans cette position, elle savait que sa petite fente était visible. Elle se demandait si elle allait plaire aux deux dieux qui allaient décider de son sort, et à quoi ils allaient ressembler. Jusque-là, elle n’en avait vu qu’en vidéo. Des vidéos anciennes, du temps d’avant le mur, qu’on leur faisait visionner pour leur donner un aperçu de ce qui les attendait. Cela l’excitait beaucoup, d’autant plus que toutes les Mekake qui s’occupaient de leur éducation leur avait soutenu que la sensation d’un pieu de chair en elles était autrement plus enivrante que celle du bois, du latex, du silicone, du vinyle, ou des fruits et légumes qu’elles faisaient pousser pour leur subsistance et que les jeunes utilisaient souvent pour se les introduire un peu partout.
Lorsqu’ils avaient fait glisser les portes, Saika sentait déjà la brûlure du désir dans son ventre. Ils étaient totalement nus, musclés, et aux visages durs. Elle ne put s’empêcher de fixer leurs membres. C’était la première fois qu’elle en voyait en vrai, et même en vidéo elle n’en avait jamais vu au repos. On leur avait bien expliqué qu’ils n’étaient pas constamment durs, mais elle fut un peu déçue : leurs queues paraissaient si petites, dans cet état. Le reste, par contre, la plongea dans une sorte d’extase. Ils étaient si beaux, si puissants. Elle sut aussitôt que sa journée serait inoubliable et qu’elle adorerait goûter à leur semence, malgré que les Mekake leur rabâchaient qu’il fallait un petit temps pour s’habituer et apprécier le goût.
Elle n’était pas sensée les regarder avec autant d’insistance, mais elle ne pouvait s’en empêcher. Et ils ne semblaient pas mécontents, en fait. Au contraire, les traits durs et sévères de leurs visages s’adoucirent et ils se sourirent même l’un l’autre, de façon entendue.
--- Celle-ci ne devrait pas finir Dorei, ricana l’un des deux.
--- Attends que je vérifie ça…
Le deuxième se pencha sur Saika et posa sa main directement entre ses jambes. Saika mouillait déjà. Elle était prête, fin prête, à servir ses « dieux », à les sentir en elle, à se nourrir de leur sperme, encore et encore. Elle fut déshabillée, puis le temps de l’allonger sur la paillasse, leurs membres étaient déjà durs comme la pierre. Ils avaient surgi de leur cachette broussailleuse et se tendaient vers elle.
Elle les prit en main, les caressa. La texture était encore plus fine et plus douce que tous les mots fleuris que l’on avait pu entendre pendant les cours. Ils semblaient à la fois si fragiles par leur douceur, et si puissants par leur rigidité. Agenouillés de chaque côté d’elle, ils se laissaient faire. Ils savaient que c’était la première fois qu’elle voyait des hommes en vrai, qu’elle touchait des hommes. D’ailleurs, le moment où ils devaient être le plus attentifs aux réactions de la Hananokanse (« La fleur éclose »), c’était les premières minutes.
Et Saika avait passé ce test avec brio. Elle caressait verges, glands et bourses, les yeux pétillants de joie. Elle humait, embrassait, léchait du bout de la langue. Puis elle avala. Elle les suça l’un après l’autre, leur arrachant des gémissements de plaisir et des ricanements qui prouvaient encore plus leur ravissement face à l’appétit de la jeune fleur, si belle, en plus. Ses seins étaient déjà bien formés pour son âge, ça leur changeait des jeunes demoiselles encore plates. Ils la pelotaient généreusement et elle poussait de petits cris aigus délicieux lorsqu’on lui triturait les tétons.
Elle avait tout de suite apprécié, comme elle s’y attendait, le goût légèrement amer des gouttes translucides qui perlaient de leurs glands turgescents. Elle enfouissait avec délectation son visage dans la foison de leurs poils pubiens épais et doux en gobant leurs sexes. Leurs doigts, bien plus épais que ceux de ses sœurs ou des amantes qui leur éduquait l’art du sexe, la fouillaient de partout et elle avait le sentiment que son corps pourrait les engloutir entièrement.
Elle jouissait déjà à grands flots, souillant la paillasse blanche sous eux. Les deux dieux semblaient apprécier ça au plus haut point. Mais elle voulait les sentir en elle, connaître enfin cette sensation décrite comme extraordinaire par les Mekake. Elle crut alors carrément se liquéfier lorsqu’un des deux la rallongea sur le dos et lui écarta les jambes pour admirer sa vulve. Pour sa première présentation aux dieux, elle devait être totalement imberbe, si ce n’étaient les cheveux qu’elle avait mis un bon moment à coiffer joliment mais qui étaient déjà en pagaille.
L’homme lui releva une jambe, elle couinait déjà de plaisir avant que son gland ne touche ses lèvres. Il posa sa jambe sur son épaule musclée et la pénétra sans ménagement. La sensation de son vagin qui s’ouvre violemment, elle connaissait, même celui de son col de l’utérus cogné avec force. Mais tout était différent. D’une part, parce que la pénétration était accompagnée du choc de leurs bassins, qui la propulsa vers l’autre homme, avant qu’il ne passe jambes de chaque côté de sa tête et lui offre ses bourses à sucer, tout en pinçant ses tétons sensibles. La chair dans la chair. Les Mekake avaient raison sur ce point. La sensation était différente, plus intense. Lorsqu’elle se faisait prendre par ses sœurs armées d’un gode-ceinture, c’était déjà quelque chose. Mais souvent, ces ateliers pratiques étaient accompagnés de fous rires, bien que cela se terminait immanquablement en un orgasme puissant. Avec ses sœurs, elle feignait la soumission, restait concentrée sur ce qu’elle faisait de son corps, comment elle le bougeait, pour augmenter le plaisir du porteur du phallus.
Là, c’était tout autre chose. Son cerveau était incapable de toute pensée rationnelle, elle ne pouvait compter que sur ses réflexes acquis à force d’entraînements avec ses sœurs. Elle comprit dès cette première pénétration ce qu’était la soumission, et le plaisir qu’on pouvait en retirer. Elle était leur objet, leur dispositif. Sauf qu’elle mouillait, qu’elle couinait et prenait un pied énorme.
L’orgasme fut violent, dès que l’homme se mit à la pilonner. Elle tirait la langue tant bien que mal pour lécher ces bourses pleines de foutre et pensait qu’elle ne pouvait pas jouir plus fort, lorsque l’homme s’assit carrément sur elle. Le visage entre ses fesses, elle continuait de tirer la langue par réflexe et se mit à lui lécher l’anus. L’air se faisait rare, sa tête tournait violemment et il lui sembla que son vagin prit toute la place de son corps. Elle ne ressentait plus que ça, plus que les coups de boutoir, la chair du dieu écartant les siennes, allant et venant en ahanant. Elle sentait les flots de cyprine gicler sur son bas-ventre, inonder ses couilles qui la giflaient.
Lorsque l’homme se releva et que l’autre se retira, elle continua de jouir. La paillasse était devenue une vraie piscine. Ils lui laissèrent quelques secondes pour qu’elle reprenne son souffle, et ce que les Mekake avaient vu chez elle, cette « gourmandise », comme elles disaient, se transforma en boulimie. Elle avait beau savoir qu’elle devait rester passive, soumise aux désirs des dieux, elle en voulait encore, tout de suite. Elle se tourna alors vers l’homme qui ne l’avait pas encore pénétrée, qui était resté agenouillé près d’elle, et entreprit de le masturber en suçotant ses tétons. Une fois qu’elle le sentit à sa merci, elle le fit s’allonger et ne put résister à l’appel de ce pieu dressé.
Elle lui grimpa dessus, s’empala de toute la longueur de sa verge et se pencha pour que ses petits seins ronds lui caressent le visage. Il grognait de plaisir, dévorait ses seins, les mordait même, pendant qu’elle allait et venait le long de sa queue. L’autre riait mais elle s’en moquait :
--- Elle va être difficile à arrêter, celle-là ! s’exclama-t-il en lui assénant une fessée de tous les diables.
Une telle fessée, elle n’en avait pas reçu souvent. Celles de ses sœurs étaient bien plus retenues, et le peu de fois qu’une Mekake l’avait corrigée de la sorte, cela n’avait pas été aussi violent. Ni aussi bon, en vérité. La douleur l’avait fait se contracter sur le pieu de l’homme sous elle et elle avait giclé une fois de plus. Une fois la surprise passée, elle réclama d’une petite voix :
--- Encore…
On ne demandait rien aux dieux. On offrait sans attendre en retour. Elle se rendit compte de son erreur et l’effroi prit la place du plaisir : elle venait de faire un pas vers une vie de Dorei, d’esclave à qui on n’adresse plus la parole que pour l’insulter ou lui ordonner. Et le dieu qui l’avait fessée ne s’y trompait pas. À peine eut-elle prononcé sa supplique qu’il l’agrippa par les cheveux et la tira en arrière, l’obligeant à se cambrer sur le pieu de l’autre, en-dessous, qui sembla en retirer du plaisir, à entendre son râle sourd.
--- Qu’as-tu dit ?
--- Veuillez m’excuser, monseigneur, mon dieu…
Saika serra les dents un moment. L’autre homme sous elle semblait ne pas se rendre compte de ce qui passait et continuait de la pilonner en même temps.
--- Je voulais dire humm… merci hummm… Oh ! Votre main est si… hi ! Si puissante ! Aaaah ! Je suis… je suis à votre service… Oooooohh… Monseigneur, mon dieu…
Elle déglutit difficilement en le voyant bouger la mâchoire. Elle reconnaissait cette mimique, celle que l’on faisait en faisant tourner la salive dans sa bouche avant de cracher. Si elle le recevait, ce crachat, c’en était fini d’elle. Mais il hésitait. Alors elle se remit à onduler sur le pieu sous elle, en elle, offrant un regard soumis et suppliant, ses yeux noisette brillant déjà des larmes qui suivraient le crachat. Il finit par déglutir à son tour et la relâcha.
--- Merci messeigneurs, mes dieux, couina-t-elle avant d’exploser à nouveau sur l’homme, tout en se promettant de faire dorénavant plus attention.
Elle fut arrachée à ce sexe encore si dur alors qu’elle giclait encore son plaisir, cette fois multiplié par le fait d’avoir échappé de peu à une vie misérable et courte. Les fessées qui s’ensuivirent furent douloureuses. Elle cria et pleura, mais à aucun moment, elle ne succomba à la tentation de les supplier d’arrêter.
Une fois satisfaits de leur punition, ils lui présentèrent à nouveau leurs sexes, qui s’étaient ramollis pendant ce temps. Elle les caressa, les prit en bouche, les suça, les lécha, cette fois avec une dévotion sans borne. Parce qu’au fond, les Mekake (quand bien même étaient-elles autorisées à punir, et parfois très sévèrement) n’avaient aucun pouvoir réel sur les jeunes filles. Les dieux, c’était autre chose. Du jour au lendemain, une Geisha pour se retrouver Dorei si elle ne prenait pas garde. Saika avait entendu parler de celle qui avait laissé un ami de son Shujin (« mari, propriétaire ») lui voler un baiser. Une femme n’était pas sensée refuser quoi que ce soit à un dieu. On avait expliqué à Saika qu’à partir du moment où l’idée de l’embrasser avait germé dans l’esprit du dieu, la Geisha était perdue. Quoi qu’elle eut fait, elle aurait fini Dorei. L’histoire raconte comment elle l’a laissé faire, comme doit le faire une Geisha, mais si elle l’avait repoussé ou s’était même simplement dérobée à ce baiser, le résultat aurait été le même : les Geishas doivent savoir aiguiser les sens de leur Shujin, sans pour autant attirer la convoitise des autres dieux. Saika avait vite comprit que le sort des Geishas n’était pas si enviable que ça.
Suite à la punition, et les sexes étant redevenus durs comme la pierre, Saika réussit à retrouver le plaisir de ce moment passé avec les dieux. Ils riaient à nouveau, la flattaient, même, alors qu’ils étaient ensemble en elle. Elle jouissait sans retenue, en les remerciant continuellement, et vint enfin le moment où ils allaient lui offrir leur semence. Le premier fut celui qui était dans son cul. De ce côté, la différence des sensations avec l’apprentissage n’avait pas été si flagrante, mais Saika comprit plus tard que c’était surtout parce que la punition l’avait anesthésiée. Elle hésita un léger instant avant de le prendre en bouche, mais le désir de goûter à ce jus divin fut le plus fort. Elle goba son gland et le suçota en le caressant de sa langue et il ne tarda pas à se déverser à grands jets sur sa langue et son palais. Elle sut immédiatement qu’elle en deviendrait accro.
Elle n’avala pas d’un trait comme on lui avait conseillé de le faire. Elle y alla par petites gorgées gustatives. Ses papilles dansaient de joie et elle regardait la queue de l’homme avec amour. Le deuxième la sortit de sa stupeur admirative et lui arrosa le visage. Elle en fut d’abord déçue : quel gâchis ! Mais elle dut reconnaître que sentir la texture chaude sur sa peau ruisselante de sueur était quelque chose de plaisant aussi. Et puis elle put rapidement récolter le tout avec ses doigts et s’empiffrer de ce nectar.
Ils n’eurent pas un regard de plus pour elle. Ils se dirigèrent vers la porte coulissante et l’ouvrirent en grand.
--- Inbai, dit l’un des deux comme une sentence, le dos tourné.
--- Parce que tu aimes trop ça pour n’appartenir qu’à un homme, rajouta le deuxième avant qu’ils ne disparaissent, laissant Saika nue, épuisée, lessivée, mais heureuse de cette expérience avec les dieux.
Elle eut un petit pic au cœur, tout de même, ayant un moment espéré être une Shokuyō en sortant de là. Mais les dieux savaient mieux ces choses-là, ils devaient avoir raison. Elle les entendit rire, au loin, et sourit à son tour, allongée dans sa cyprine qui n’avait cessé de couler et de gicler.
La Mekake arriva quelques minutes plus tard. Saika était restée lovée sur la paillasse souillée et elle en fut réprimandée, gentiment. Elle dut se rhabiller rapidement et rejoindre le véhicule qui la ramena de l’autre côté et auprès de ses sœurs, à qui elle raconta tout dans les moindres détails.
Le lendemain, elle avait eu sa propre chambre et avait dut attendre que ses amies les plus proches passent le test à leur tour avant de les retrouver et comparer leurs expériences.
Aujourd’hui, Saika a 23 ans. Les dieux ont un peu perdu de leur superbe à ses yeux, en grande partie parce qu’ils ne sont pas tous aussi beaux et musclés que ceux des vidéos ou du test. Une Shokuyō peut être envoyée dans des maisons, des appartements, où plusieurs d’entre eux la prennent. Le plaisir est souvent au rendez-vous pour Saika qui est toujours aussi gourmande, voire vorace. Contrairement à beaucoup de ses semblables, elle a choisi de garder une toison sur son pubis. Bien entretenue, elle fait son petit effet. Son goût pour le sperme n’a fait qu’augmenter et si les soirées qu’elle passe de l’autre côté se ressemblent toutes beaucoup, les goûts, eux, ont toujours quelque chose de surprenant.
Parfois, elle est envoyée dans un bus ou un métro, à l’heure de pointe. Alors les choses sont plus fun. Elle fait semblant de ne pas vouloir (parce que les dieux aiment imposer leur volonté) et puis se fait prendre par une partie du wagon dans des positions beaucoup plus récréatives et inventives. Parfois, même, on l’attache et elle adore ça. On lui éjacule dessus, dedans. La plupart ne peuvent l’approcher qu’au moment de gicler, mais ils semblent apprécier le spectacle qu’elle leur offre.
Les deux dieux du test avaient raison : Saika aimait être prise par plusieurs dieux à la fois. Mais elle aurait aimé servir les dieux ultimes, tous à la fois. Les dieux ultimes étaient les plus beaux, les plus endurants, les plus intelligents et les plus inventifs, lui avait-on dit.
Alors quand une Geisha est venue personnellement la trouver pour lui annoncer qu’elle était attendue le soir de l’anniversaire du Saikōshin, le Dieu Suprême, qui organiserait une orgie pour ses plus loyaux et efficients sous-dieux, Saika avait cru s’évanouir de bonheur. Cette occasion, c’était presque une légende urbaine. Lors de l’orgie d’anniversaire du Saikōshin, une Inbai qui faisait impression pouvait être nommée Shokuyō, et ne plus servir que quelques dieux ultimes, triés sur le volet par le Saikōshin lui-même. Ce genre d’exploit n’arrivait que rarement, et de mémoire de femme, ce n’était même jamais arrivé. Mais cela restait une possibilité. On disait qu’une Inbai qui montait au grade de Shokuyō n’était pas réservé à un homme ou deux. Elle restait vivre parmi ses sœurs et lorsqu’elle se rendait de l’autre côté, c’était uniquement pour des soirées spéciales organisées par les dieux ultimes pour eux-mêmes. La « Shokuyō agaru » (la « comestible promue ») venait agrémenter la soirée de ses talents de partouzeuse.
Alors ce soir, Saika sort le grand jeu. Elle a même eu le droit à une semaine entière sans « passer de l’autre côté » pour être au top de sa forme ce soir. Elle se sent endurante, certes, mais surtout, elle est affamée. Elle veut faire éjaculer chaque queue qu’elle voit, présente sa croupe, sa bouche. Elle tire la langue pour inciter ces beaux dieux à déverser leur jus sacré dans sa bouche.
Elle ne leur parle pas, c’est interdit, mais échange des regards, attise d’une ondulation appuyée. Aucun ne lui résiste. Et alors qu’ils sont là, une bonne vingtaine autour du lit où elle a été placée par l’un d’entre eux avant d’ameuter tous ses amis, elle sent, elle sait, qu’à la fin de la soirée, elle sera une légende vivante : la première Shokuyō agaru depuis plusieurs décennies…