Claudia et Thomas, des amis québécois nouvellement rencontrés sur Mewe, m'ont demandé de leur écrire un texte. Leur monde m'a beaucoup inspiré, le corps de Claudia m'a excité... Il n'en fallait pas plus pour que les mots sortent d'eux-mêmes. Un grand merci à vous deux pour cette expérience!

 

 

-- Je crois que je vais plutôt rester là.

Claudia était allongée sur le canapé, un livre dans les mains. Sa fine robe bleu azur était remontée légèrement et laissait entrevoir la basse de ses fesses. Thomas hésita un instant. Rester avec elle et profiter de ce corps? Ou bien se faire cette balade? Il avait plu presque toute la journée et ils étaient restés coincés dans cet appartement loué pour la semaine. Il s'était déjà goinfré plusieurs fois des courbes de son amour, alors il décida d'aller se promener, profiter que la pluie venait de cesser. Et Claudia semblait prise par l'intrigue de son livre.

-- Je serai toujours là quand tu reviendras, chéri. Et mon corps n'aura pas changé, rajouta-t-elle en ricanant, voyant le regard de son mari sur la base de sa robe.

Thomas rit à son tour et se pencha pour l'embrasser. Dès que sa bouche touchait la sienne, que son odeur l'envahissait, il sentait son cœur battre plus fort, tout son corps se réchauffer. Il partit avec un sourire aux lèvres, devinant déjà quel genre d'accueil sa belle Claudia lui réserverait à son retour.

Claudia, elle replongea dans son livre pendant un bon moment. Après la pluie battante, la vie semblait reprendre ses droits dehors. Elle posa l'ouvrage sur la table basse et se posta devant la baie vitrée, qui donnait sur un petit balcon. L'appartement donnait sur un petit parc, avec des jeux pour enfants et quelques tables de pique-nique. Mais aujourd'hui il n'y avait personne. Quelle tristesse, se dit-elle. Eux qui avaient prévu de partir toute la journée dans les sentiers de randonnée. Thomas aurait pris son appareil photo et elle aurait joué les modèles comme bien souvent. Peut-être même auraient-ils baisé en plein air, trouvant un joli spot un peu à l'abri des regards... Mais pas trop non plus, au cas où d'autres marcheurs seraient passés par là.

Claudia aimait ça, être vue. Être regardée, même. Scrutée, déshabillée du regard d'inconnus et d'inconnues. Cet élément déclencheur, elle s'en souvenait comme si c'était hier. À cheval sur Thomas qui la doigtait dans un Ikea. Il s'était arrêté d'un coup et lui avait jeté un regard appuyé vers l'entrée du petit lieu où ils avaient trouvé refuge. Un homme se trouvait là, de dos. Elle se souvenait parfaitement cette envie qu'elle avait senti monter en elle: qu'il se retourne et la voit dans cette position à la fois embarrassante et excitante.

Cette envie était partagée et depuis, elle aimait jouer les modèles pour son mari, tout en sachant que son corps ferait bander et gicler peut-être des centaines d'hommes sur internet, et même sûrement des femmes. Ses pensées voguaient vers le temps passé, ce chemin parcouru ensemble, découvrant et assumant leurs plaisirs de plus en plus variés.

Claudia poussa un léger soupir, un sourire dessiné sur ses fines lèvres. Elle était heureuse. Grâce à lui. Elle regardait un nuage d'oiseaux, qui reprenaient leur vol comme pour fêter le futur rayon de soleil qui promettait d'arriver derrière les derniers nuages balayés par le vent qui, lui aussi, avait perdu en puissance. De tout temps, les hommes et les femmes avaient pensé que la vraie liberté était celle qu'avaient les oiseaux à voler. Aujourd'hui, elle se sentait pourtant aussi libre qu'eux.

Claudia sourit de plus belle. Penser à son homme la rendait souvent moite. Peut-être pourrait-elle faire en sorte d'être prête à être prise dès qu'il rentrerait. Elle savait que la voir nue, les cuisses déjà ouvertes et la vulve reluisant de sa cyprine le ferait durcir en un rien de temps, et qu'il ne se priverait pas pour honorer la proposition et la culbuter de tout son amour.

Elle se mordit la lèvre inférieure et s'apprêtait à s'en retourner au canapé, lorsque son regard tomba sur une silhouette, dans le parc. Un homme s'était assis sur la table de camping juste en face de la fenêtre. En tenue de sportif, il semblait trempé de la tête aux pieds. Un joggeur courageux, pensa-t-elle. Sans trop y penser, sa main se posa sur la poignée de la fenêtre. D'où elle était, elle le voyait pianoter sur son téléphone.

Elle analysa la situation. Que risquait-elle? Rien du tout. Doucement, elle ouvrit la porte-fenêtre et s'avança sur le balcon. L'air s'était déjà réchauffé, il faisait doux. Une petite bourrasque de vent vint soulever sa robe et caresser son sexe à l'air libre. Elle s'appuya au garde-fou et scruta l'homme un peu plus. Dans la quarantaine, peut-être. Brun, cheveux courts, elle lui surprit une petite bedaine et devina qu'il courait sûrement pour s'en débarrasser. Il était petit et visiblement trapu, pas vraiment beau, mais une certaine aisance dans ses gestes, quelque chose d'un équilibre entre le corps et l'esprit qui lui donnait un certain charme.

Elle laissa ses longs cheveux nouvellement teints tomber sur son visage et discrètement, jouait avec la bretelle de sa robe, la faisant glisser sur le côté, menaçant de dévoiler son sein au joggeur s'il se tournait vers elle. Il lui suffit de rester là et de le fixer avec insistance. Elle avait remarqué cela à plusieurs reprises. Lorsque l'on voulait que quelqu'un nous regarde, il suffisait de le fixer avec assez d'intensité pour qu'il finisse par poser les yeux sur vous. Ce qui ne manqua pas d'arriver lorsqu'il se leva pour repartir, la pause étant terminée.

Claudia lui sourit derrière sa chevelure et fit glisser le tissu. Son sein blanc et rond, gonflé d'un plaisir que la situation aiguisait, apparut alors à l'inconnu de passage. Malgré la distance, il ne pouvait pas passer à côté. Et sa réaction montra précisément à Claudia qu'elle avait fait mouche. Il resta planté là, les yeux rivés sur elle. Jouant les timides échauffées, elle souleva légèrement le bas de sa robe, juste ce qu'il fallait pour lui révéler qu'elle ne portait pas de culotte et qu'elle était fraîchement rasée, son pubis lisse. Sans la quitter des yeux, l'homme s'approcha doucement. Il traversa la zone de jeu alors qu'elle ondulait légèrement, comme pour un slow, la robe toujours relevée, l'autre main camouflant son sein en le caressant.

Un instant, elle craignit qu'il ne saute par-dessus le petit grillage qui entourait les jeux pour protéger les enfants de la route, et qu'il ne tente de venir la rejoindre. Mais elle fut rassurée en le voyant rester sagement de son côté de la clôture. Il avait compris, sûrement, qu'il n'était qu'un élément du jeu auquel elle voulait jouer. Tant mieux. De plus près, elle le trouvait encore plus beau et ça aurait été dommage de devoir tout stopper là.

Elle lâcha sa robe qui retomba sur ses cuisses et se mit à onduler de plus belle. Ses mouvements étaient dignes d'une strip-teaseuse. Il faut dire qu'elle s'était entraînée de nombreuses fois devant Thomas. Elle aimait tant voir le désir, presque insoutenable, dans ses yeux, et le faire languir. Mais cet homme-là la regardait calmement, avec quelque chose de la curiosité et de l'amusement dans le regard.

Claudia se recula un peu sur le balcon, de façon à limiter la distance à laquelle on pouvait la voir. Il serait son spectateur privilégié. Elle ondulait de plus en plus, caressait son corps, dans l'ouverture de la fenêtre, le regard fixé sur cet inconnu qui ne ratait pas une miette du numéro que lui offrait la belle Claudia. Elle se retourna, s'accrocha au montant de la fenêtre et se cambra pour lui. Pouvait-il voir qu'elle mouillait déjà comme une folle? Il y avait peu de chances. Elle se mit à bouger ses hanches comme si l'homme la pénétrait et qu'elle allait et venait le long de son chibre.

Elle se redressa et lui refit face. L'homme se mit alors de profil et elle put voir qu'il bandait, le pantalon de sport divinement déformé par son érection. Elle fit glisser la deuxième bretelle et se caressa les seins devant son joggeur qui s'était appuyé au grillage pour l'admirer. Par moments, elle le voyait glisser discrètement sa main entre ses jambes, puis brusquement la retirer et faire semblant de lire quelque chose sur l'écran de son téléphone. Une voiture qui passait, un autre passant sur le trottoir d'en face, ou un voisin à la fenêtre. Des personnes que Claudia ne voyait pas d'où elle était.

Et ça l'excitait incroyablement. C'est d'ailleurs à un moment où il avait baissé les yeux sur son téléphone qu'elle releva sa robe et se planta deux doigts dans le sexe. Lorsque brièvement il releva les yeux sur elle, il faillit en perdre sa mâchoire. Claudia ricana, bien plus qu'excitée, à présent. Elle avait besoin de jouir. Elle resta quelques secondes debout sans bouger face à lui. Puis sa robe tomba au sol. Elle vit clairement le joggeur se mordre la lèvre inférieure. L'envie de prendre sa queue en main devait intolérablement le démanger. Elle ouvrit ses jambes, pressa ses seins dans ses mains.

Une nouvelle fois, il fit semblant de regarder son portable. Elle recommença son manège, cette fois de dos, pour qu'il puisse voir sa croupe. Elle écarta ses fesses, la couronne sombre autour de sa rondelle mettant encore plus en valeur le rose de son anneau. Ses doigts se faufilèrent dans son antre débordant de nectar et elle se caressa profondément, lâchant quelques soupirs, juste au moment où elle vit la porte d'entrée s'ouvrir. Elle sursauta en croyant que l'homme avait profité qu'elle tournait le dos pour venir la rejoindre. Mais il y avait un code à taper.

Non, l'homme qui passa la porte était son Thomas qui revenait de sa promenade. Et à son sourire, il avait deviné ce que faisait le joggeur en bas.

-- Ça t'excite à ce point? lui demanda-t-il.

-- Je suis désolée, chéri. J'aurais dû t'attendre, je sais mais...

-- Je suis là, maintenant, non? Et si...

-- Si?

Claudia avait retiré ses doigts et avait refait face au joggeur qui, maintenant légèrement caché près d'un arbre, se caressait un peu moins discrètement. Thomas vint la rejoindre et le voyeur se planqua entièrement derrière le tronc. Elle sentit les mains de son homme attraper ses seins devenus sensibles, son souffle chaud dans sa nuque, et sa trique contre ses fesses.

-- Et si on le faisait pour une fois devant quelqu'un?

Le joggeur repassa la tête hors de sa cachette. En voyant Thomas peloter Claudia ainsi, il comprit que le mari faisait partie du jeu. Il retourna alors à sa place, mais semblait regarder plus souvent autour de lui. La rue commençait à s'animer, il fallait se dépêcher.

-- Baise-moi, Thomas...

Il n'en fallut pas plus. Pendant que Thomas faisait voler ses vêtements dans l'appartement, Claudia se caressa pour son voyeur, qui osa même sortir une seconde son sexe avant de le remettre rapidement dans son pantalon. Il lui semblait épais comme elle aimait. De là où elle était, elle eut en tout cas une envie soudaine de le sucer. Peut-être pour une autre expérience.

Mais Thomas arrivait déjà derrière elle. Elle se tourna, de profil au joggeur et tendit sa croupe à son mari en lui souriant. Avec la douceur qui le caractérisait - la plupart du temps -, Thomas la pénétra. Son bien-être se fit envahissant. Qu'elle aimait le sentir en elle, qu'il ouvre ses chairs de son puissant pieu et la remplisse de son chibre dur comme la pierre. Elle se sentit dégouliner sur ce mât de chair qui allait et venait, doucement.

Le voyeur avait maintenant deux paires d'yeux qui se posaient sur lui. Claudia se faisait limer de plus en plus frénétiquement, Thomas prenait ses seins dans ses mains et d'où il était, le joggeur pouvait entendre de temps en temps leurs bassins claquer l'un contre l'autre. Les deux amoureux voyaient dans chaque mouvement qu'il faisait la torture que c'était de ne pas pouvoir se branler tranquillement. Et Thomas, autant que Claudia, s'avouait intérieurement une légère frustration à ne pas pouvoir le voir faire.

Mais les halètements de Claudia étaient si délicieux que Thomas accéléra encore. Leur voyeur commençait à avoir la bougeotte. La rue se remplissait de passants et il n'allait plus pouvoir rester longtemps malgré l'envie flagrante d'assister au spectacle jusqu'à son terme. Thomas attrapa alors la chevelure de sa douce et la cambra sans ménagement. Elle lâcha quelques gémissements dont le voyeur put se délecter, puis son homme la plaqua contre la fenêtre. Une main qui malaxait ses seins, l'autre sur sa bouche pour ne pas qu'elle se fasse entendre, Thomas percutait avec force le fond de sa belle Claudia, si excitante femme.

Elle sentait elle-même que l'empressement de son mari était en grande partie dû au voyeur qui semblait de plus en plus sur le départ. Elle mit alors aussi du sien. En rythme avec les coups de pilon de Thomas, elle tortillait son cul tout rond tout en contractant son vagin pour l'enserrer encore plus. Le montant de la fenêtre lui rentrait dans la peau, mais elle n'en avait cure. Elle jouit avec une telle puissance, les yeux rivés sur son voyeur, qu'elle ne sentait plus la légère douleur due à la position et aux coups de boutoir de plus en plus virulents de Thomas.

Elle se cambra encore, tremblant de tout son corps alors que son homme la comblait encore une fois. Mais à peine les vagues du plaisir étaient-elles passées qu'elle n'oublia pas les deux hommes qui l'avaient faite jouir. Car il était évident pour elle que son voyeur avait participé à cet orgasme. Elle se défit de l'emprise de Thomas et se retourna vers lui, à genoux. Il n'eut pas besoin d'astiquer bien longtemps son manche pour que son sperme gicle sur le visage souriant de son exquise femme.

Gourmande, elle le prit en bouche, l'avala d'un trait, recevant un jet au fond de la gorge sans même sourciller. Elle lui lécha le gland et sourit vers la rue, à cet homme qui allait sûrement rentrer chez lui ou trouver un endroit tranquille ailleurs, pour se faire gicler aussi, en pensant à elle. D'un signe de la main, elle lui fit un coucou alors qu'il leur lança un baiser avant de filer.

Allongés sur le canapé, enlacés l'un contre l'autre, Claudia et Thomas souriaient béatement. Ils en avaient souvent parlé sans l'avoir pourtant jamais fait. Ils n'auraient pu dire, ni l'un ni l'autre, ce qui avait exactement fait qu'aujourd'hui, ils s'étaient lancés aussi facilement. Ils aimaient l'exhibitionnisme et avaient plusieurs fois été surpris pendant des séances photos en plein air. Mais ils n'avaient jamais baisé sous le regard de quelqu'un, et n'auraient jamais imaginé que la première fois se passerait ainsi. Mais c'était aussi ça, leur relation: des imprévus partagés ensemble, qui les menaient toujours plus loin dans les fantasmes qu'ils partageaient aussi. Parce qu'après tout, peu importe ce que désirait l'un ou l'autre, l'important résidait dans ce mot: ensemble.