Naissance d'un blog
Alors voilà… On se dit que ça y est, le pas est sauté, je l’ai fait, enfin… Je n’écris plus que pour mes amis, j’ouvre mes horizons et offre mes mots crus à la planète.
On passe par l’auto-édition, quand même, parce que franchement… ça intéresserait quel éditeur, cette merde remplie de fantasmes inavouables? Puis on le voit… LE livre. Alors on est enfin tranquille… Mais c’est sans compter sur ce foutu bouton… celui où tu peux cliquer et voir tes ventes.
Alors fatalement, t’es un peu déçu. Parce que, hein, faut bien se l’avouer… une fois le livre fait, l’ego se gonfle comme une bulle de chewing gum. Et c’est donc là que tu te renseignes sur les différentes façons de faire connaître ta prose. La bulle s’en retrouve percée, mais elle n’éclate pas. Elle se dégonfle lamentablement. Et quand ça commence à coller aux poils du menton, c’est désagréable… mais libérateur.
Parce qu’on se rend compte qu’on n’est pas seul. Et ça, ça vaut tout l’or du monde. Par contre, on se rend bien vite compte que le boulot ne fait que commencer. Parce que les temps ont changé. Un résumé, une quatrième de couv’… ça ne suffit plus. Les gens veulent tout de toi: ton livre, tes pensées, tes envies, ta vie… un jour je pixeliserai mon foutre et l’enverrai par e-mail aux femmes qui ont acheté mon bouquin, pour les remercier.
Mais voilà… j’ai écrit… J’ai même foutu ça sur papier, alors on joue le jeu. Puis au fond, j’ai toujours aimé me foutre à poil en public. Alors là, c’est l’endroit rêvé. J’entends déjà les pervers(es) gémir à l’idée de voir des poils de l’auteur, un bout de peau, sa queue en érection? Nan… Par contre, puisque j’ai décidé de jouer le jeu, je vais le jouer. Alors je n’aurai qu’une chose à rajouter avant de continuer plus loin: âmes sensibles, abstenez-vous.